mardi 15 janvier 2008

Quand la curiosité rapporte

Ce soir j'ai osé. Ce soir j'ai affronté mes préjugés et j'ai foncé. Ce soir j'ai commandé pour la première fois un met prisé, une délicacy, des européens. Voilà c'est fait, j'ai dégusté mon premier pigeon!


Cette viande, au goût sanguinaire, s'approchant de la pintade, voire même du veau, est excellente. Je m'attendais à un oiseau coriace et sec, mais j'ai eu droit à un festin digne des Français les plus détestables. Un oiseau parfaitement apprêté (peut-être un peu trop salé), servi sur des quartiers de pommes de terre naines garni d'une sauce vierge, presque inexistante... Je me sens privilégié de savoir ce qu'un pigeon goûte en tant que Nord-Américain. On est pas mal loin, je pense, du pigeon se nourissant de pain Pom au Square Berri, aprêté à la broche par M. Claude le clodo qui chante en tappant sur un loc de bois au métro Sherbrooke.

Cet excellent plat a été dégusté à l'Entredgeu, à Paris, un petit restaurant de quartier tout simple où la carte, une ardoise, allie aventures et choix prudents. Avec une carte des vins qui n'a rien à envier aux plus grands restaurants de Paris, on comprendra pourquoi Marcel Lapierre recommande ce restaurant à ses amis.

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