mardi 22 janvier 2008

Un retour sur Paris

De retour de Paris, ou plutôt "De retour de sur Paris", je constate en me relisant que je n'ai pas parlé du souper le plus marquant de mon séjour là-bas. Ce souper, ou pour me corriger encore une fois, "ce dîner", est probablement mon moment le plus épicurien depuis bien longtemps. Le genre de souper dont je ne pourrai pas soumettre la facture dans mon compte de dépenses!

Cette histoire commence lors de notre repas du midi de lundi (voir billet Paris,c'est parti!), chez Le Comptoir du Relais Saint-Germain, dont le chef est Yves Camdeborde. Le maître d'hôtel semble reconnaître Robert, on lance l'idée de revenir un soir cette semaine, il prend note et on doit donner suite plus tard. Jeudi est notre jour potentiel. Jean-Luc, c'est le maître d', appelle Robert et lui annonce que nous avons une table vendredi. Wow! J'allais apprendre plus tard que les "gens normaux" peuvent attendre jusqu'à 6 mois pour avoir une table. C'était le cas des locals qui mangeaient à nos côtés. Je n'ai pas à souligner qu'il ne trippaient pas vraiment de savoir que nous n'avions attendus que 4 jours...

En arrivant, Jean-Luc (le même que tantôt, je ne changerai pas de Jean-Luc de tout le billet) nous reconnaît de suite et nous invite à notre table, à l'intérieur. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec Paris, il y a des tables sur "la terrasse" et bien que ce soit chauffé avec des lampes à gniognion rings, c'est pas mal mieux d'être à l'intérieur. Nous sommes accueillis avec un verre de Cerdon mousseux, offert bien entendu par la maison. J'ai pû profité de ce mousseux apéritif à deux reprises lors de mon séjour et je dois dire que j'y suis maintenant accro. Une visite chez Rézin s'imposera... :)

Le menu est simple. Une seule carte, on choisi le plat principal, le reste, on subit... Ce soir-là, c'était le 543ième service. Voici ce qui était sur la carte.



En dégustant un Châteauneuf-du-pape blanc, du Château Rayas, millésime 2001, j'opte pour le chapon et Robert pour le lièvre. Plus tard dans le service, au deuxième service, Jean-Luc (oui, oui, le même!) me demande si j'aime le lièvre. Je lui répond dans l'affirmative et il nous propose une entourloupe, une faveur. Nous aurons droit aux deux plats de la soirée, en version plus petite. Wow! Encore une preuve que commander la bonne bouteille en partant peut ouvrir des portes.

Tout est sublime, parfait, juste à point. Simple et efficace, sans tape-à-l'oeil et tout en subtilité. Le chapon est dépassé par les excellents légumes d'accompagnement. Le lièvre est riche, mais tellement délicieux. Pour faire un peu d'éducation, le lièvre façon royale c'est un lièvre cuit dans ses abats et son sang, puis désossé et servi en 'tite galette' dans une sauce au sang. Ah oui, grande surprise, il y a aussi du foie gras là-dedans! Certains en mettent un chunk au centre, d'autres, comme Le comptoir, l'intègre au mélange. Le résultat est une viande que l'on déguste à la fourchette, très riche et très gouteuse. Nous avons poursuivi mon éducation dans le Châteauneuf-du-pape. On reste chez Rayas, un rouge, millésime 2003.


Comme si vous aviez besoin de manger encore, un plateau de fromage est considéré comme suite logique à tout ça. Question de s'assurer certainement que votre foie puisse vous servir des rappels à votre repas les jours suivants... Je laisse la photo parler d'elle-même.


Après le dessert, ben oui, un autre service, un verre d'eau de vie framboises (ok... deux, trois!), de chez Étienne Brana, eau de vie qui est grandement supérieure à l'eau de vie framboises de Meyer, principalement grâce à sa subtilité et sa finesse.

Pour ajouter à tout ça, Jean-Luc, excellent hôte, nous offre deux livres pour nos baggages, livres que je pourrai commenter bientôt.

Je suis sorti de cet établissement le sourire aux lèvres, fendu loin derrière. Définitivement une adresse à visiter.

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